U2

U2 Alexanderplatz

Wettbewerb der NGBK Berlin

 

 

Auf dem Bahnsteig stehen sechs Bänke. (graue Felder).    Aus gefahrenschutztechnischen Gründen darf die Position  der Vierergruppe in der Mitte nicht verändert werden. Somit verbleiben zwei Bänke, die versetzt werden können.

Über den Zeitraum eines Jahres sollen jeweils zu Beginn eines Monats die beiden Bänke ihren Standort wechseln. Dieser Turnus erzeugt eine periodisch auftretende Irritation. Die Untersuchung des Bahnsteigs ergab siebzehn mögliche Stellplätze (blaue Felder). Mit zwei Bänken entwickeln sich in zwölf Monaten dadurch genügend Positionen, die ein angedachtes dazuholen weiterer Bänke aus dem Bestand der BVG überflüssig machen.

Um die Irritation der Sitzenden zu verstärken, bocke ich alle Bänke dezent auf. Stulpen um die Füße der Bänke aus 16 mm starkem MDF erhöht die Sitzposition um 32 mm. So gelingt eine Irritation auch bei den vier unverrückbaren Bänken.

 

 

De 1985 à 1989, je travaillais dans une usine dans le Ruhrgebiet. Pendant ce temps, je me mettais en route chaque matin à la même heure, j’allais par le même chemin, à travers la même circulation, arrêtant aux mêmes ampoules éternellement récurrentes, et répétais cette routine en rentrant chez moi le soir.

Il se produit peu à peu une perte de conscience dans la banalité de cette routine. On finit par arriver chaque jour à sa destination, sans savoir ce qui c’est passé en cour de route.

Pour me défaire de cette habitude de l’inconscience, j’ai commencé à prendre une differente route chez moi chaque soir. Au début, bien sûr, je me perdais souvent, mais à fur et à mesure, j’ai recommencé a apprécier l’expérience de mon environment, aussi bien que de moi-même.

Mes premières idées sur l’exposition U2 se sont concentrées sur les façons dont je pouvais transformer l’espace avec les couleurs, la lumière, et le son, pour le rendre plus vivant, et pour le transformer dans un espace de nouvelles expériences. Pourtant, ça m’est bientôt devenu clair que cette approche servirait plutôt à m’exposer moi-même en tant qu’artiste, que de vraiment changer l’expérience des passagers.

Ici, dans un tel espace, je trouvais que ça serait fondamentallement plus signifiant – et beaucoup plus excitant – de donner aux passagers une nouvelle voie d’accès à un aspect quotidien de leurs vies. Il fallait pourtant éviter de déranger les gens en route. Alors j’ai choisi comme point de départ de mon approche leur moment de repos: j’allais prendre les bancs.

Attendre pour le métro, ça veut dire rester en place, soit assis, soit debout, mais immobile – l’acte le plus banal de la routine. Voilà éxactement où j’allais préparais mon projet : je voulais annuler la routine. J’ai répositioné les bancs, soit quelques mètres dans une direction, soit en les tournant – le familier se retrouvait alors dans un lieu non-familier. Dans le statique des choses toujours pareilles, le paix qu’offrait les bancs contenait soudain un aspect dynamique surprenant. L’acte de s’asseoir et d’attendre est devenu un acte conscient. Avec la répositionnement des bancs, de nouveaux espaces se sont développés, aussi bien qu’une nouvelle perception de l’espace. Ainsi, ceux qui étaient accutumés à s’asseoir en attendant s’asseyaient alors automatiquement dans un nouvel endroit, avec une nouvelle vue, et une nouvelle confusion. Ils ne regardaient plus le même mur.

Avec cette nouvelle vue venait aussi de nouvelles intéractions entre les passagers. Des bancs installés en face les uns des autres éxigeaint que les passagers étaient eux-aussi soudainement les uns face aux autres. Les nouveaux bancs et les bancs répositionnés permettaient de nouvelles vues des gens venant et s’en allant, sur les escaliers ou en achettant des billets. Dans la routine interrompue, chacun est offert une chance de voir son environment d’une nouvelle façon.